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The Walking Dead 2 : mort ou vif ?

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Ce week-end, j’ai vu le pilote de Boss, de Starz, et j’ai beaucoup aimé. Mais le vrai événement, c’était le retour de The Walking Dead, pour une seconde saison sans Frank Darabont – crédité sous pseudo au scénario de ce premier épisode tout de même – mais, nous promettait-on, plus de zombies, plus de viscères, plus de sang, plus d’effroi. Et surtout, moins de trucs foireux comme l’ultime épisode de la saison 1 et son explosion numérique bas de gamme sur fond de Bob Dylan – j’aime bien Bob, moins les explosions bas de gamme. Alors, heureux ? ATTENTION Y’A DU SPOILERS LA-DESSOUS !

Oui et non. Commençons par le oui, parce que The Walking Dead est une bonne série – sinon je ne me serais pas jeté dessus à peine dix heures après sa diff américaine. Heureux parce que ce premier épisode – qui devait faire 90 minutes mais qui n’en fait que 60, j’ai du rater quelque chose – est effectivement gore, avec quelques jolis éclatages de têtes de « marcheurs » et une fouille intestinale qui, si elle est totalement inutile, donne une irrésistible envie de boudin. Heureux parce que le monde vide, où seul perce le chant des grillons et le souffle du vent est toujours aussi chouette – à l’exception d’une vilaine incrustation ou deux au début de l’épisode, notamment sur le toit où se tient Rick. Heureux parce qu’il semble que les scénaristes vont prendre un peu le temps de développer les personnages « secondaires » (notamment Andrea). Heureux enfin parce que malgré quelques longueurs, globalement, on ne s’ennuie pas dans ce retour des morts-vivants.

Venons-en aux reproches, plus structurelles qu’étroitement liées à cet épisode. D’abord, The Walking Dead ne me fait pas peur. Je ne joue pas au mec-qui-tremble-jamais. Je pourrais vous citer une pelleté de films qui me font manger mes doigts – et certains avec des zombies dedans. Pourquoi ? Parce qu’à force de ne pas tuer ses personnages, la série nous a fait croire que leur vie n’est pas tant en danger que ça. L’hécatombe des bouquins, elle, vous fait vite comprendre qu’aucun personnage n’est à l’abris (on va reparler des bouquins). Il manque ainsi à The Walking Dead une scène traumatique fondatrice. Un truc violent, du style de celles qui grouillaient dans Dead Set. Un perso attachant éviscéré, dévoré, hurlant les tripes à l’air. Ce serait tout sauf gratuit. Ça nous fouterait les jetons pour de bon. Au moins jusqu’au prochain mort.

Déçu aussi par l’emploi un peu trop facile de figures de style du genre horrifique : le type qui se blesse comme un con en se planquant derrière une voiture – celui-là même qui aurait du payer sa bêtise en servant de quatre-heures aux zombies – et le gamin qui se penche (aussi comme un con, mais c’est un gosse, donc on lui pardonne) au-dessus d’un macchabé assis dans sa voiture. La bonne nouvelle, c’est que ces deux situations milles fois vues sont désamorcées – personne ne meurt – et donc évitent la facilité. La mauvaise, c’est que du coup, si tout le monde s’en sort même quand on est censé flipper, alors… j’en reviens au paragraphe précédent : il ne s’agit pas de faire un massacre, mais de rendre la menace plus crédible par des explosions de violence, que je trouve un peu trop rares ici.

Globalement, The Walking Dead reste un chouette divertissement, qui assume sa lenteur et esquisse de-ci de-là quelques réflexions simples mais intéressantes sur la vie et la survie, la complexité de vivre en groupe et, dans le cas de cet épisode, les manifestations intempestives mais nécessaires de l’amour, le besoin de protéger et d’être protégé. Cette série demeure malgré toutes ses qualités un exemple regrettable, dans mon cas particulier (et sans doute pour quelques autres), de la difficile adaptation d’une œuvre littéraire. Jamais la série ne m’a procuré le plaisir des comics – sauf peut-être dans son pilote. Ses personnages sont à des lieux de la complexité attachante et ambiguë des personnages des bouquins. Même en noir et blanc, les livres m’ont mille fois plus terrorisé que la série. Je ne suis donc sans doute pas un critique très objectif de la série — même si ça se saurait, si la critique était pleinement objective. Ça ne m’empêchera pas de voir la suite, mais on est loin, très loin de mon impatience de connaitre la fin de Breaking Bad

Image de Une : poster de la saison 2 de The Walking Dead, AMC. Saison 2 qui est disponible dès aujourd’hui sur la VOD d’Orange Cinéma Séries. En novembre sur les chaînes du groupe.


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